"C'est dans la partie la plus tendre du porc, sa poitrine, que le maître-charcutier sculpte ses rillauds. Les morceaux de chair reposent une journée dans une saumure de sel et d'aromates avant de mijoter dans le saindoux le plus soyeux. Au final, ce sont des friandises conciliantes qui se dégustent au cœur d'une fouée ou en salade, accompagnées d'un Rosé de Loire ou d'un Anjou-Villages Brissac. Curnonsky raconte qu'à Angers on aimait autrefois les acheter tout chauds le dimanche, alors qu'à Saumur on les mangeait froids au petit déjeuner accompagnés d'un verre de vin blanc. La tradition du rillaud vient de loin, tout comme celle de son cousin tourangeau, le rillon, qui est lui beaucoup plus petit et dépourvu de couenne. Rabelais, dans Le Tiers Livre, faisait déjà promettre à Panurge l'envoi de ces mets au théologien Hippothadée. (...) Chaque premier dimanche de juillet, dans le village de Brissac-Quincé, se déroule la Rillaudée, sorte de fête votive qui est un peu au rillaud ce que le Festival de Cannes est au cinéma. En plus digeste, assurément."
Extrait de "Rillauds", dans L'Anjou en toutes lettres, Siloë.
Rillauds mijotant dans le saindoux.
Rillauds à gogo.
Les amateurs de rillauds viennent parfois de loin, telle Mademoiselle Inoué, de Tokyo.
Les Compagnons de l'Aubance, groupe traditionnel de Brissac-Quincé.
Jeunes Compagnonnes de l'Aubance.
Les assoiffés de l'Aubance.
Dalida (enfin presque) en concert à Brissac-Quincé.
Le public en liesse.
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