Eglise de Chanzeaux

"Et si le vitrail le plus splendide était celui de Chanzeaux, dans le sud du Layon ? La commune, incendiée une première fois en janvier 1794, voit le passage d’une seconde Colonne en avril 1795. Dix-sept hommes et dix femmes se réfugient à l’intérieur de l’église ruinée, et parmi eux Maurice Ragueneau le sacristain et l’Abbé Blanvilain ; les villageois résistent pendant cinq heures au terme desquelles les Républicains incendient les poutres du clocher. Ragueneau et le prêtre sont tués dans les combats, les survivants fusillés ou faits prisonniers. La verrière, qui a pris place en 1902 dans la nouvelle église de Chanzeaux, impressionne par le dynamisme des corps et l’expressivité des visages : on y voit l’Abbé Blanvillain s’effondrer en arrière, serrant le calice traversé par la balle qui le frappe au cœur ; se tenant près du prêtre, Ragueneau, en position d’assaut, tient son arme d’une main ferme, la mâchoire serrée, visage tendu, résolu à se défendre jusqu’au bout. Il y a du Fort Alamo, et du Ghetto de Varsovie, dans cette fresque où l’héroïsme se pare de la plus pure simplicité."

Extrait de "Vitraux Vendéens", Bruno Deniel-Laurent, L'Anjou en toutes lettres, Siloë.


Vitrail réalisé par Jean Clamens, 1902. On y voit Maurice Ragueneau (au fusil) et l’Abbé Blanvilain.




Vitrail d'Archepel, réalisé en 1955, dédié à Charette et Stofflet.





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